Michèle Baussant, après un postdoctorat de deux ans à la Chaire de recherche du Canada en histoire comparée de la mémoire sous la direction de Bogumil Koss, au Québec, Michèle Baussant est depuis 2005 chargée de recherches au CNRS, au laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (UMR 7186) à l’Université Paris Ouest-Nanterre la Défense.
Ses recherches portent sur les formes de l’exil, de la mémoire et de sa patrimonialisation éventuelle, du deuil et de la transmission. Elle a ainsi mené des enquêtes de terrain auprès de plusieurs populations – pieds-noirs, Grecs, Égyptiens – qui ont connu des exils et des ruptures multiples de la mémoire.
Parallèlement, elle travaille également sur le thème du deuil des soignants à l’hôpital, en s’intéressant plus spécifiquement aux mécanismes qui permettent aux individus, dans le cadre professionnel comme dans leur expérience personnelle, de construire une forme d’élaboration commune d’un traumatisme violent et répété (la mort à l’hôpital), et sont susceptibles de constituer des étayages collectifs et individuels. Michèle Baussant a publié Pieds-noirs. Mémoires d’exils, Paris, Stock, coll. « Un ordre d’idée », 2002. Elle a ensuite dirigé deux travaux collectifs : Du vrai au juste : la mémoire, l’histoire et l’oubli, Québec, Presses de l’Université Laval, 2006 ; et « Mémoires plurielles, mémoires en conflit », Ethnologie française 37 (3), 2007.
Esther Benbassa, après avoir été directrice de recherche au CNRS (1989-2000), est, depuis 2000, directrice d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE), Sorbonne, où elle est titulaire de la chaire d’histoire du judaïsme moderne.Elle est par ailleurs la fondatrice et la directrice du Centre Alberto-Benveniste (EPHE), Sorbonne, depuis 2002. Auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire moderne et contemporaine des Juifs, elle a aussi consacré plusieurs de ses travaux à une étude comparée des conditions minoritaires, ainsi qu’aux questions mémorielles.On signalera notamment, dans ce domaine, La République face à ses minorités. Les Juifs hier, les Musulmans aujourd’hui, Paris, Mille et une nuits / Fayard, 2004 et La Souffrance comme identité, Paris, Fayard, 2007. Pour plus de détails, consulter www.estherbenbassa.net
Mathieu Bouchard s’intéresse au rôle des systèmes de représentations dans les relations internationales et aux influences de ces représentations dans la politique intérieure des États.
Dans le cadre d’une thèse d’histoire, préparée sous la direction de Robert Frank au sein de l’Institut Pierre-Renouvin (Université Paris I-Sorbonne) , il travaille actuellement sur l’image du Moyen-Orient en France entre 1947 et 1958, et sur son poids dans la société française. Il a publié L’Exode palestinien. Construction d’une représentation occidentale du conflit israélo-arabe, Paris, L’Harmattan, 2003. Pour plus de détails, consulter https://cliopea.univ-paris1.fr/spip.php?article80.
Andrea Brazzoduro est doctorant en histoire contemporaine à l’Université « La Sapienza » de Rome, en cotutelle avec l’Université Paris X-Nanterre.
Il prépare actuellement une thèse sur la Guerre d’Algérie dans la mémoire des anciens combattants français. Ses axes de recherche sont : l’histoire du colonialisme, l’anthropologie de la violence de guerre, l’histoire de la mémoire et la théorie postcoloniale.Il fait partie de la rédaction de la revue italienne Zapruder et de celle du Notiziario/AISO (Association Italienne d’Histoire Orale). Andrea Brazzoduro a notamment publié « Una storia di Stato ? Leggi memoriali, religione civile, conflitto », Studi Storici (2), 2006, p. 405-422 ; « L’ombra lunga della guerra. La riabilitazione del passato coloniale in Francia », Zapruder (12), 2007, p. 114-121 ; « La guerra d’Algeria nel discorso pubblico francese. Quaranta anni dopo (1962-2002) », Mondo Contemporaneo (10), janv. 2008, p. 67-93.
Corinne Crettaz est docteur en philosophie et maître de conférences. Après avoir travaillé sur la pensée religieuse du XVIIe siècle, plus particulièrement chez Blaise Pascal, elle enseigne depuis plusieurs années sur la philosophie d’Hannah Arendt, Hans Jonas et Jürgen Habermas.Son enseignement de la psychologie sociale à l’Institut catholique de Lille (2004-2007), ainsi que la mission d’expertise sur les contenus d’enseignement qu’elle accomplit depuis deux ans pour l’Institut d’études politiques (IEP) de Lille et le Centre national d’éducation à distance (CNED), l’ont amenée à considérer les questions de la violence, de la discrimination et de la construction identitaire dans nos sociétés contemporaines.Elle a notamment publié « La permanence de l’esprit missionnaire de la politique extérieure des États-Unis », Mélanges de sciences religieuses sept. 2005, et « La généalogie des droits de l’homme», dans Pierre Gévart (éd.), Les Droits de l’homme, Paris, L’Étudiant,2006.
Laurence De Cock est professeur d’histoire-géographie au lycée Joliot-Curie de Nanterre et formatrice à l’IUFM de Versailles. Elle est également enseignante associée à l’Institut national de recherche pédagogique (INRP, UMR « Éducation et Politique») et participe à un programme de recherche sur l’articulation entre la diversité culturelle à l’école et l’universalisme républicain. Membre du bureau du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH) , ses recherches portent plus spécifiquement sur les enjeux mémoriels dans l’espace scolaire.En interrogeant l’écriture scolaire de l’histoire et les pratiques enseignantes, elle inscrit sa démarche à la frontière d’une épistémologie de l’enseignement de l’histoire et d’une sociologie de l’éducation.Elle a publié : Mémoires et histoire à l’école de la République, quels enjeux ?, Paris, Armand Colin, 2007 (avec Corinne Bonafoux et Benoît Falaize) ; Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France ?, Paris, Agone, 2008 (éd., avec Fanny Madeline, Nicolas Offenstadt et Sophie Wahnich) et La Fabrique scolaire de l’histoire, Paris, Agone, à paraître en octobre 2009 (éd., avec Emmanuelle Picard).
Samia Ferhat est maître de conférences à l’Université Paris-Ouest Nanterre et chercheur au Centre d’Etude sur la Chine Moderne et Contemporaine (EHESS). A l’issue d’un troisième cycle en droit public et en sciences politiques, elle s’est rendue à Taïwan pour y étudier le mandarin,et, par la suite, y mener des recherches de doctorat. Ses premiers travaux traitaient du processus d’émergence et de structuration du mouvement d’opposition politique taïwanais appelé « Dangwai ». Samia Ferhat s’est plus particulièrement intéressée aux revendications identitaires et nationalistes de ses membres. Cette étude a donné lieu à la publication d’un ouvrage : Le Dangwai et la démocratie à Taïwan. Une lutte pour la reconnaissance de l’entité politique taïwanaise (1949-1986), Paris, L’Harmattan, 1998. Depuis quelques années, Samia Ferhat travaille sur la question de la mémoire et des usages du passé dans le cadre des relations entre la Chine et Taïwan. Cette recherche comprend notamment la réalisation d’une enquête relative à l’imaginaire historique et social de la jeunesse chinoise et taïwanaise. Les premiers résultats de ce travail de terrain ont été présentés dans l’article « Chine-Taiwan : une jeunesse face à l’histoire », Perspectives Chinoises, mai-juin 2006.
Sébastien Ledoux a co-animé le GETM de janvier 2009 à août 2010.
Patricia Legris est doctorante et ATER au Centrede recherches politiques de la Sorbonne (Université Paris I-Sorbonne).
Ses recherches, qui s’inscrivent dans une perspective sociohistorique, portent sur les politiques publiques éducatives et plus particulièrement sur les instruments de l’action éducative.Elle termine actuellement sa thèse sur les producteurs de programmes scolaires d’histoire en France entre 1957 et 2009.
Alexandra Loumpet-Galitzine est docteur en anthropologie, membre du groupe de recherche Poexil (Université de Montréal) et chercheur associé au Centre Alberto-Benveniste à l’École pratique des hautes études (EPHE), Sorbonne. Ayant longtemps travaillé à l’Université de Yaoundé I (Cameroun), elle s’est intéressée à la conception des musées et à la scénographie, ainsi qu’à différents fonds d’archives coloniales.Ses thèmes de recherche sont la biographie culturelle des objets, les représentations de l’Autre, les exils et les approches comparées des pratiques mémorielles et des processus de patrimonialisation. Alexandra Loumpet-Galitzine a notamment publié Njoya et le Royaume bamoun. Les archives de la Société des missions évangéliques de Paris, 1917-1937 , Paris, Karthala, 2006.
Djemaa Maazouzi est doctorante en littérature francophone à l’Université de Montréal. Son projet de recherche porte sur la mémoire de la Guerre d’Algérie en France dans la littérature et le cinéma.Après avoir coordonné, de mars 2006 à juin 2008, le Laboratoire CRI/Hors champ : Médias et société (Université de Montréal), elle assure à présent la tenue et le suivi des travaux du groupe de recherche Poexil (Université de Montréal).
Ewa Maczka, jusqu’en septembre 2011.
Alexis Nuselovici (Nouss) est professeur à Cardiff University où il dirige les Modern Cultural Studies à la School of European Studies, et est également responsable du Master en traductologie. Il a enseigné pendant une quinzaine d’années au département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal et a été professeur invité au Brésil, en Turquie, en Espagne et en France. Il a créé et dirige le groupe de recherche Poexil (Université de Montréal) qui se consacre aux manifestations culturelles des expériences de l’exil et de la diaspora et il coordonne l’unité de recherche Histories, Memories and Fictions of Europe à Cardiff University. Il a publié une dizaine de livres dont La Modernité, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1995; Dire l’Événement, est-ce possible ?, Paris, L’Harmattan, 1997 (avec Jacques Derrida et Gad Soussana) ; Métissages. De Arcimboldo à Zombi, Paris, Pauvert, 2001 (avec F. Laplantine); Plaidoyer pour un monde métis, Paris, Textuel, 2005.
Anne Pasques est diplômée de l’École du Louvre et enseigne l’histoire-géographie au lycée. Elle a notamment écrit «Chartres, “l’école normale la plus rouge de France” ?», dans Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault (éds), La France en guerre 1954-1962, Autrement, coll. « Mémoire » (142), oct. 2008, p. 169-174.
Évelyne Ribert après avoir soutenu à l’EHESS, en 2000, une thèse de sociologie sur les significations de l’appartenance nationale pour les jeunes nés en France de parents étrangers, est entrée en 2001 comme chargée de recherche au Centre Edgar-Morin (CNRS-IIAC-EHESS).Poursuivant actuellement des recherches sur les mémoires de l’immigration espagnole en France, elle a également travaillé sur les relations et solidarités familiales intergénérationnelles dans les situations de mobilité sociale. Elle est notamment l’auteur de : « Dire la dette à travers l’argent ou la taire à travers le don. Les allocataires du RMI et l’aide monétaire », Terrain (45), sept. 2005, p. 53-68 et de Liberté, égalité, carte d’identité. Les jeunes issus de l’immigration et l’appartenance nationale, Paris, La Découverte, 2006.Pour plus de détails, consulter www.iiac.cnrs.fr/cetsah/spip.php?article68
Mari Carmen Rodriguez est doctorante en cotutelle (Universités de Fribourg et d’Oviedo) sur les relais du franquisme en Suisse à travers le tourisme. Elle est également membre du comité de la revue Le Cartable de Clio, portant sur les didactiques de l’histoire. Ses dernières publications ont porté sur le « tourisme de guerre » franquiste, les usages
publics de l’histoire et les enjeux mémoriels en Espagne depuis la Guerre civile.Mari Carmen Rodriguez a notamment écrit : « Les Caprices de la mémoire nationale en Espagne », Le Cartable de Clio (7), 2007, p. 150-159 et « La mémoire du franquisme dans l’Espagne postfranquiste. Les symboles de l’Hispanidad mis en évidence par le “tourisme de guerre” ont-ils servi le silence et l’oubli ? », dans Carola Haehnel-Mesnard et al. (éds), Culture et Mémoire, Éditions de l’École Polytechnique, Paris, 2008.
Fabien Sabatier est maître de conférences en sciences et techniques des activités physiques et sportives à l’Université BordeauxII.Sa thèse d’histoire contemporaine portait sur le « sport communiste » en France. Il prépare actuellement une HDR (habilitation à diriger des recherches) sur le thème : « Cultures militantes au sein des organisations sportives communistes en France (1907-2007). » Il anime par ailleurs un groupe de recherche sur le thème du sport associatif et de la diversité en France et collabore à divers projets et séminaires de recherche initiés par le LAPSAC / CADIS (Université Bordeaux II) et la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine .
Agnès Sandras-Fraysse est agrégée d’histoire-géographie et docteur en histoire contemporaine. Elle est chercheur associé au Centre Zola de l’ITEM-CNRS. Ses deux grands axes de recherche sont les liens entre littérature et médecine et les caricatures.Elle a notamment publié : « La folie de l’Enquête : Zola disséqué » (Séminaire Signe, Déchiffrement, et Interprétation ) publié en ligne sur www.fabula.org, 2007 ; « Rire des peintres : la métaphore alimentaire », Humoresques (27), print. 2008, p. 145-165 ; « La Saincte Nana de Robida », Le Téléphonoscope
(15), oct. 2008, p. 22-29 ; « Hommage ou indifférence ? Zola vu par Rafael Bordalo Pinheiro », Cahiers naturalistes (82), 2008, p. 277-288.
Eugenia Vilela est professeur de philosophie à l’Université de Porto. Elle dirige également le groupe de recherche «Esthétique, Politique et Arts» de l’Institut de philosophie de l’Université de Porto. Son travail se construit au croisement de trois domaines : l’esthétique, la philosophie politique contemporaine et l’art. L’espace politique contemporain est ainsi pensé à partir des différentes formes que peut prendre la création artistique dans des situations de violence extrême. Sa recherche apporte une réflexion sur la relation entre l’histoire, la mémoire, l’oubli et le témoignage. Elle a notamment publié : Do corpo equívoco, Braga/Coimbra, Editora Angelus Novus, 1998 et Silêncios Tangíveis. Corpo, resistência e acontecimento nos espaços contemporâneos de abandono, Porto, Edições Afrontamento, 2008.
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